Pendant le mois de Ramadan, de plus en plus de jeunes transforment les rues de leurs quartiers en terrains de football improvisés, jouant souvent jusqu’à des heures tardives. Alors qu’il est déjà minuit passé, des citoyens, qu’ils soient musulmans ou chrétiens, cherchent à se reposer, mais se trouvent dérangés par le bruit et la clameur de ces jeunes footballeurs. Un tapage nocturne, réprimé par la loi, que vivent des citoyens du quartier Cité de l’air, dans la commune urbaine de G’bessia. Interrogés par notre reporter, ils ont exprimé leur colère et leur impuissance face à cette situation.
Alors que la plupart des citoyens cherchent à se reposer ou à accomplir leurs prières nocturnes, les jeunes footballeurs perturbent leur tranquillité. Les éclats de voix et les bruits incessants générés par ces matchs nocturnes deviennent une source de mécontentement pour de nombreux résidents, qui déplorent l’absence de respect pour le voisinage.
Ibrahim Fofana, habitant du quartier Cité de l’air, exprime son ras-le-bol. « Cela fait quatre ans que je vis ici, et chaque Ramadan, nous sommes dérangés par ces jeunes qui jouent jusqu’à très tard. Hier encore, en me rendant à la prière nocturne, j’ai tenté de leur parler, mais ils n’ont rien voulu entendre. Pendant que les autres sont à la mosquée ou se reposent, eux, ils crient dans les rues. Nous souffrons beaucoup et demandons qu’on mette fin à cette nuisance. »
Cette situation soulève aussi des inquiétudes concernant la sécurité, notamment avec le risque accru d’accidents de circulation. Les jeunes jouent sur des routes souvent fréquentées par des véhicules, mettant en danger non seulement leur propre sécurité, mais aussi celle des conducteurs. Une habitante du quartier cité de l’air surnommée « Maman Bonjour », insiste sur le manque de responsabilité des parents dans l’éducation de leurs enfants.

« Un enfant bien éduqué ne devrait pas être dehors à une heure aussi tardive, à déranger les autres. Ces jeunes transforment les rues en terrains de football, et quand le ballon atterrit sur nos toits, on croit qu’une bombe est tombée ! Ces rues sont aussi des voies de circulation, et ces jeunes risquent d’être percutés par une voiture ou une moto. »
Les autorités locales, bien qu’inquiètes pour la sécurité des jeunes, admettent que la situation est complexe. Monsieur Touré, membre du conseil de quartier de Cité de l’air, rappelle que la priorité doit être la sécurité des citoyens.

« Nous craignons surtout pour la sécurité des jeunes. Une voiture roulant à grande vitesse pourrait les accidenter. Nous leur demandons de cesser de déranger les voisins et de penser à leur propre sécurité. Pour l’instant, nous ne pouvons pas punir ces comportements, mais nous comptons sur des campagnes de sensibilisation pour leur faire prendre conscience des dangers. »
Ce phénomène, qui gagne du terrain chaque année pendant le Ramadan, reflète une problématique plus large de responsabilité collective. Il est crucial que les parents, les autorités locales et les services de sécurité travaillent ensemble pour trouver des solutions. Si rien n’est fait, le risque d’accidents pourrait augmenter et la tranquillité des quartiers continuer à être perturbée. Bien que le football de rue soit une activité populaire et pleine d’enthousiasme, il convient de trouver un équilibre entre la liberté de jouer et le respect du voisinage.
Kadiatou Souleymane Kéita pour Guineematin.com
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