Après la qualification de la Guinée à la Coupe du monde de mini-football 2027, le ministre de la jeunesse et des sports exprime un sentiment de fierté à l’endroit de l’équipe et de ses encadreurs. Bogola Haba a salué l’implication active du Premier ministre Bah Oury pour l’obtention de l’agrément de la fédération de mini-football.
‘’C’est la première fois qu’on se retrouve dans cette compétition. Les jeunes sont allés faire la promotion de leur sport. Maintenant, tous les jeunes comprennent qu’il y a une fédération de mini-football. La promotion a été bien faite, ils sont qualifiés pour la Coupe du monde qui sera organisée en Europe en 2027. Désormais, ceux qui ont choisi le mini-football ont une référence et ils ont compris qu’ils peuvent devenir des stars’’, assure Bogola Haba.
Autre chose, poursuit-il, ‘’ça va occuper une bonne partie de la jeunesse cette fois-ci. Parce que si, avant, les gens le pratiquaient comme un jeu simple, sans compétition, maintenant on comprend qu’on peut devenir expatrié et aller jouer dans des équipes au niveau international. Donc, c’est une nouvelle opportunité pour la jeunesse’’.
Cependant, le patron du département de la jeunesse et des sports demande à la Fédération guinéenne de mini-football de ‘’se concentrer sur l’essentiel’’, qui, selon lui, est le développement de cette discipline au niveau national.
‘’Il faut créer des clubs, organiser le championnat. Nous ne demandons pas forcément à toutes les fédérations de nous amener des médailles, car les médailles viennent naturellement. Nous leur demandons de développer le sport à la base pour occuper sainement la jeunesse afin que nous puissions détecter les talents. Après, les médailles viennent automatiquement. Parce que si vous êtes capables d’organiser le championnat avec de l’animation, forcément vous allez détecter des talents. Et l’équipe nationale qui sera formée va forcément briller à l’international. Si nous formons des équipes pour aller juste compétir à l’international, oui, il y a le positionnement diplomatique et les images du pays, mais nous n’occupons pas sainement la jeunesse. C’est pourquoi nous sommes appelés à créer des clubs dans toutes les préfectures’’, insiste M. Haba.
Donc, estime-t-il, ‘’il faut mettre en place le championnat, créer des clubs. Parce qu’il faut être prêt pour 2027. Les autorités font des efforts. Aujourd’hui, nous sommes le seul pays à engager toutes les équipes nationales (…). Mais on avait fait quelque chose de très dangereux pour ce pays. Nous avions focalisé l’ensemble des opinions vers le Syli national avec les résultats à l’international. Personne n’a pensé que le développement du sport, c’est au niveau national. Ce qui fait que les fédérations sont jugées par les résultats de leur équipe nationale. C’est pourquoi j’ai demandé que les disciplines ne soient pas évaluées par les résultats de leur équipe nationale’’.
Aux encadreurs de cette discipline, il fait savoir que ‘’s’il y a de l’animation, les sponsors viendront. Forcément, on n’a pas besoin de l’État. Parce que si l’État doit puiser dans son budget pour payer tout le monde, les championnats et les compétitions au niveau international, on ne peut pas le faire. Le sport, c’est du business. Votre fédération doit être capable de générer de l’argent. Nous demandons que vous soyez capables d’organiser votre championnat. Parce que si l’État devient la principale ressource, s’il a des difficultés, vous ne pouvez pas avancer’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info
Lire l’article original ici
