Ce vendredi 18 avril 2025, les membres du comité exécutif (ComEx) de la Féguifoot ont restitué le contenu de la réunion qui a abouti à la révocation provisoire du président. Le vice-président, Mohamed Lamine Nabé, est revenu en détail sur les faits ayant conduit à cette décision exceptionnelle à l’encontre d’Aboubacar Dinah Sampil. Entre manquements répétés, opacité financière, absence de concertation et blocages administratifs, la situation semble avoir atteint un point de non-retour.
« Depuis notre élection, le 6 janvier 2024, notre président a commencé à commettre de graves manquements aux dispositions statutaires », a dénoncé monsieur Nabé.
Selon lui, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés, notamment l’absence de réunions statutaires — pourtant exigées au minimum deux fois par mois — ainsi qu’une gestion solitaire et opaque de la part du président Sampil.
« On nommait les entraîneurs, on désignait les staffs, on changeait les entraîneurs… mais nous, membres du comité exécutif, n’étions même pas informés », a-t-il révélé.
La situation financière n’a pas échappé aux virulents réquisitoire des membres du Comex.
Poursuivant, le Vice-président, Mohamed Lamine Nabé révèle que ‘’depuis leur arrivée, aucun budget n’a été conçu ni adopté’’. Les membres du comité ignoreraient même le nombre exact de salariés à la Fédération, ainsi que les montants perçus de la part de la FIFA, de la CAF ou encore de l’État guinéen.
« Est-ce qu’on peut faire fonctionner une institution aussi importante sans budget ? Nous, on ne connaît rien ! », s’est-il interrogé.
Malgré les tentatives du président Sampil d’annuler la réunion ayant débouché sur sa révocation, celle-ci a été maintenue dans le « respect des statuts ». Une majorité des membres présents a ainsi voté en faveur de sa suspension provisoire.
« Toutes les décisions étaient prises hors réunion, sans consultation. Et quand on demandait à être informés, il répondait : “ce n’est pas votre domaine.” Comment peut-on diriger ainsi ? », s’interroge Nabé.
La rencontre avec le ministre des Sports et la réserve formulée par Bouba Sampil
« Il est d’accord pour que M. Doumbouya assure l’intérim, mais il voulait que ce soit formulé comme un mandat qu’il lui remet. Ce qui, selon notre lecture, n’est pas statutairement acceptable pour quelqu’un qui est sanctionné », a-t-il expliqué puis de trancher : « ce n’est pas contre une personne que nous avons agi, c’est pour sauver l’institution. Si la FIFA envoie de l’argent, nous, on ne voit pas. Et nous, on n’a rien à se reprocher.»
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