Les membres du comité exécutif de la Fédération Guinéenne de Football étaient en réunion dans la soirée d’hier, vendredi 18 avril 2025, avec les présidents et les secrétaires généraux des associations et groupements membres statutaires de l’instance dirigeante du football guinéen. Objectif, livrer les conclusions de la rencontre tenue le jeudi dernier avec le ministre des sports et le comité national olympique et sportif guinéen sur la révocation provisoire d’Aboubacar Dinah Sampil à la tête de la Féguifoot.

Prenant la parole au nom du COMEX, le vice-président Mohamed Lamine Nabé a fait de grosses révélations sur la gestion contestée du président révoqué, Aboubacar Sampil.

« Nous voudrions tout simplement vous dire que, depuis notre élection à la tête de la fédération le 6 janvier 2024, notre président, qui était M. Aboubacar Sampil, avait commencé à faire des manquements graves aux dispositions statutaires de notre association, dès les premières heures. Compte tenu du contexte dans lequel nous sommes arrivés à la tête de la fédération, le fait que nous venions de sortir d’une crise que tout le monde a fustigé, nous nous sommes dit que nous devons faire un effort pour trouver une solution intrinsèque. Nous avons estimé que nous pourrions trouver une solution à l’interne. C’est pourquoi, dès le départ, vous n’avez pas entendu trop de bruit. Nous nous sommes dit que nous sommes tous des grands garçons, des responsables, nous pourrions trouver une solution à nos problèmes. C’est ce que nous avons tenté de faire de tous les moyens. Si vous me permettez de parler de quelques points essentiels de notre discours. Le premier point, le plus important, est tout à fait administratif. Il est dit dans nos statuts que le comité exécutif doit se réunir deux fois au moins. Pourquoi cela ? Parce que les statuts exigent que les décisions importantes soient prises lors de la réunion du comité exécutif. C’est ce que la loi dit, c’est ce que les statuts disent. Donc imaginez-vous, s’il n’y a pas de réunion, est-ce qu’il doit y avoir des décisions ? Mais vous-même vous avez constaté que depuis notre élection, il y avait des décisions. On nommait les entraîneurs, on nommait les staffs, on changeait les entraîneurs. Mais, je vous rassure que les membres du comité exécutif que nous sommes, nous n’étions pas informés de toutes les nominations qui ont eu lieu. Je dis bien que nos statuts exigent deux réunions du comité exécutif au minimum par mois. Nous pouvions faire deux ou trois mois sans faire une réunion. Donc, en réalité, toutes les décisions qui ont été prises ont été prises hors réunion. Si on faisait écho de tout ça là, on donne les armes à ceux qui ne veulent pas que ça marche. C’est pourquoi nous, à l’interne, nous avons dit que nous devons trouver des solutions à l’interne. Il n’y a pas ce que nous n’avons pas fait. Nous avons conseillé notre collègue, nous lui avons parlé, nous lui avons rappelé des dispositions statutaires. Nous avons décidé de lui adresser une correspondance pour qu’il y ait au moins un témoignage pour dire que nous avons prévenu notre président des manquements qu’il est en train de trouver. Dans ce document, nous avons révélé certains dispositifs et dispositions des statuts pour qu’il puisse comprendre, en vain. Finalement, nos interpellations ont été transformées en un harcèlement, comme si on le harcelait. Il a pris position, il nous a mis tous à l’écart, il a géré la Fédération seul jusqu’à aujourd’hui. Les expéditions des équipes nationales de toutes les catégories, nous n’avons participé à la nomination d’aucun entraîneur, d’aucun membre de staff. Nous n’avons eu connaissance d’aucune liste officielle pour les voyages. Nous-mêmes, nous avons été associés à rien pour la préparation des équipes nationales et des voyages. Tout ça, nous avons accepté pour éviter qu’il y ait du bruit dans le football guinéen, puisqu’on en a marre… Si on doit faire ce que vous n’aimez pas, ce n’est pas la peine qu’on soit là. Parlons aussi des finances. Jusque-là où nous sommes, on n’a pas conçu et adopté un budget depuis notre arrivée à la Fédération Guinéenne de Football. Est-ce que si on veut faire marcher une institution aussi importante que la Fédération Guinéenne de Football, on peut la faire fonctionner sans budget ? On n’a pas de budget. En tout cas, nous, membres du comité, on ne connaît pas. On ne connaît pas jusqu’aujourd’hui combien de personnes sont sur la liste du personnel de la Fédération Guinéenne de Football. Vous nous avez dit, restez là, dirigez-nous. Mais, on dirige qui ? C’est pourquoi nous avons écrit la première fois, pas au ministre, pas aux journalistes, pas au public, nous avons écrit à notre président. Monsieur le Président, depuis notre accession à la Fédération, voilà ce que vous avez fait, qui sont en contradiction avec nos dispositions statutaires. Faites attention, puisque si ça ne va pas, ce n’est pas vous seulement, c’est tout le comité et tout le football guinéen qui va en pâtir. Il a pris ça pour des affronts. Nous avons été appelés à un moment des frondeurs. Si nous disons tout ce que nous avons enduré, vous allez dire que nous sommes des maudits. Si une institution fonctionne sans budget, sans règlement intérieur, sans consultation, toutes les décisions sont prises par le président. Quand vous demandez, il dit non, laissez tomber ça, ce n’est pas votre domaine, c’est le domaine de l’identité technique, donc ça ne vous concerne pas. Quand vous parlez de voyage, il faut qu’on prépare le match, il faut qu’on s’essaie, on dit quelles sont les dispositions qu’il faut prendre pour le match ? On refuse la réunion. Mais comment nous pouvons fonctionner ? Comment les équipes peuvent gagner ? Dites-nous, vous qui êtes avec les équipes, vous qui avez des équipes depuis toujours dans les clubs et partout, dites-nous comment une équipe peut fonctionner si à la tête il n’y a pas d’entrevue, il n’y a pas de consultation. Quand on parle beaucoup, je dirais que vous allez dire que nous sommes débordés. Quand l’équipe nationale voyage, nous on n’est pas concernés. Parfois, par passion, on paie le billet de nos poches. C’est ce qu’on fait ici pour aller accompagner l’équipe, parce qu’en tant que responsable, on doit être là, puisqu’on a des choses à faire. Mais lorsqu’on vient, on est traité moins que des supporters.Tout ça ne nous fait pas mal. Si le résultat suivait, au moins, nous allions nous adapter à cette situation. Mais au contraire, les résultats ne sont pas bons. Notre football aujourd’hui a beaucoup de difficultés. À un moment donné, il faut qu’on accepte de les identifier pour qu’on puisse évoluer. Si on cache nos lacunes, si on cache nos difficultés, on ne trouvera pas de solution. Il faut qu’on se parle. Le football, aujourd’hui, c’est pour les acteurs. On ne peut pas le faire sans les acteurs. On ne sait pas qui fait quoi. Seul le président peut répondre à tout. On ne connaît pas combien d’argent la FIFA nous envoie. On ne sait pas combien la CAF a envoyé. On ne connaît pas combien l’État guinéen a mis là-dedans. On ne sait pas combien a été utilisé. Ne nous demandez pas, parce qu’on ne connaît pas. Voilà la situation que nous avons vécue jusqu’aujourd’hui », a-t-il déballé.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : (+22) 621144891

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